Comme promis je vous emmène au château de Bodrum!
Nous sommes arrivés sur le front de mer. A ce moment il ne pleuvait pas encore, nous nous sommes baladés un peu avant d'aller voir le château.
Facile il suffit de suivre la ligne jaune!
Le château veille sur le port.
Avant de rentrer pour la visite, un coup d'oeil sur les bateaux amarrés là. Certains sont impressionnants. Les bois laqués reluisent et les chromes brillent.
Un petit aperçu avec celui-ci, les autres sont alignés comme à la parade, ou plutôt serrés comme des sardines
(et donc pas faciles à mettre dans la boite!).
Finalement nous passons les portes du château, alors que les premières gouttes commencent à tomber.
Les chevaliers hospitaliers le construisent au début du XVème siècle, ce sera le Château de Saint Pierre. Ils utilisent notamment les pierres du mausolée (la tombe de Mausole, si vous avez bien suivi!), ce dernier avait été complétement détruit par un tremblement de terre.
En 1522, Soliman le Magnifique
(un vieux pote à moi, mais c'est une autre histoire) s'empare de Rhodes, et chasse les chevaliers de leurs possessions dans la région, le château de Saint Pierre y compris. Saint Pierre, Petreum, se transforme en Bodrum dans la bouche des Ottomans.
Un château c'est fait pour surveiller et protéger les environs. Il faut avoir une bonne vue sur les alentours.
Dans la cour, l'ancienne chapelle est devenue mosquée.
D'autres habitants peuplent la cour. Dommage il n'a pas fait la roue. Il m'a même plutôt royalement ignoré!
Dans la mosquée, transformée à son tour en musée - recyclage quand tu nous tiens, une reconstitution partielle d'un navire de commerce montre l'organisation de la cale. Les marins n'avaient pas beaucoup de place pour vivre semble-t-il. Et la paille calait les jarres.
En route vers le haut. La tour française constitue le point culminant du château.
Pour ne pas se perdre un coup d'oeil sur le minaret.
Même dans le dédale des passages, il est toujours là.
L'entrée de la tour est fermée. Dommage j'aurais bien aimé voir le paysage de la haut.
Alors que atteignons le sommet, le vent se renforce et la pluie commence à battre.
Nous avons filé vers la tour des anglais, à l'abri de trombes d'eau qui déboulent dehors. (pas à dire les anglais savent y faire pour la pluie!)
Mais la pluie ne semble pas vouloir se calmer, nous avançons alors vers le musée suivant. Dans celui-ci sont rassemblés les pièces d'une épave d'un navire marchand. Il s'agit d'un navire égyptien envoyé par Néfertiti au roi des hittites, vers 1400 avant JC.
Le fret principal et de plus de valeur se trouve sous la forme de lingots de cuivre, à priori chargés en route à Chypre. On les voit (mal) dans la reconstitution de la cale, et plus bas tels que trouvés dans l'épave au fond de la mer : de grandes plaques vaguement losange.
A l'époque il s'agissait d'une matière première cruciale puisqu'entrant dans la fabrication du bronze.
Finalement la pluie achève de perturber la visite et nous décidons de rentrer.
Bien sûr le soleil est revenu le lendemain alors que nous partions. Cependant cela m'a offert l'occasion d'une vue de loin avant de partir.
Et au petit matin, la "plage" qui manque cruellement de sable il faut bien l'avouer.
On remarquera le parasol sur celle-ci. Un bien traitre objet; j'avais passé l'après midi à lire, en me déplaçant consciencieusement dans ce que je croyais être l'ombre d'un parasol comme ceux-ci. Bien mal m'en a pris, l'ombre est trompeuse et le soleil tapait dur. Je n'avais pas eu d'aussi gros coups de soleil depuis longtemps!
Et juste pour mémoire j'ai pris quelques images devant chez moi, un an plus tard quasiment jour pour jour...
